Le Col du Pourtalet
Sur la trace des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle, des marchands et des voyageurs, on franchit le col du Pourtalet. Direction le Sud. À 1 794 m d’altitude, le col s’ouvre entre le pic du Pourtalet et celui d’Anéou dont la cime aiguë se détache à l’ouest. Ici l’horizon se fait vaste, les courbes douces et les couleurs tournent à l’ocre fauve donnant un avant-goût de l’Afrique aux dires d’Henri Russell.
Une vallée préservée
On poursuit la route, sur les rives du Río Gállego qui parcourt du nord au sud cette vallée belle et singulière. Le décor est superbe. Un mélange de reliefs escarpés, sommets découpés, roches, lacs et forêts. Ici et là, des villages à l’architecture typique. Un ensemble de grandes bâtisses avec de larges murs de pierre et de vertigineux toits d’ardoise. Et en toile de fond, comme une cordillère exotique, la chaîne des Pyrénées et sa série de pics flirtant avec les 3 000.
Les églises mozarabes
Au détour d’une petite route, on tombe sous le charme d’une curiosité architecturale : les églises mozarabes, témoins d’un passé mouvementé entre chrétiens et musulmans. Elles ont été construites entre le 10e et 11e siècle, en plein épanouissement de l’islam en Espagne, par des communautés de chrétiens décidées à résister. Mais leur clocher en forme de minaret témoigne de l’influence mauresque.
Unique, le Monastère de San Juan de la Peña
Non loin de cette vallée, sur les hauteurs de la Sierra de Peña, à l'orée d'une forêt et sous un énorme rocher, se cache un trésor inattendu : le Monastère de San Juan de la Peña. Bâti dans la roche même, qui semble l'avaler ou plutôt le protéger, ce monastère est un chef-d'oeuvre de l'art roman. Mais c'est avant tout un lieu unique dans les Pyrénées, passage obligé des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
Légendaire, le Sabot de Venus
Cette orchidée remarquable est extrêmement rare, nous n'en trouvons quasiment plus dans nos montagnes sauf ici, dans la vallée de Tena. Ici on l'appelle « zapata de la reina » (sandale de la reine). Venez les admirer, mais attention, pas de cueillette ! Cette fleur est protégée et a même son garde personnel.